vendredi 24 avril 2009

Omar, fucking God!

13/03/2009 - Omar Rodriguez Lopez Quintet + Zechs Marquise - Fri-Son

Set-list:
boiling death request a body to rest its head on
victimas del cielo
dynasark arches
las flores con limon
la hysteria
locomocion capilar
here the tame go by
population council
builderberg group
jacob van leppkade
new york city

Photos par François Gendre.

D'ordinaire, l'idée de déifier quelqu'un me répugne. Même si, en l'occurence, on parle d'un artiste ma foi extrêmement doué. Après tout, ça reste un homme, et j'imagine que, comme tout le monde, il boit, il rote et il pète. Sans parler de l'haleine de chameau en se réveillant le matin. Cependant, je n'aurais pas trouvé meilleur titre pour ce compte-rendu, et je crois que ceux qui étaient présents en ce béni vendredi 13 mars à Fri-Son approuveront.

La cérémonie commence avec l'écoute de l'évangile selon Zechs Marquise. Elle nous est récitée par les frères du gourou à la batterie et à la basse, et les copains-adeptes aux guitares. On a droit à trois quarts d'heure de musique instrumentale expérimentalo-progressive aux consonnances Mars voltesques. Le son est propre, les musiciens excellents et l'ambiance au beau fixe, autant sur scène quand dans le public. Une savoureuse mise en bouche (ou en oreille) qui nous met en appétit.


Après ce baptême, c'est l'attente au purgatoire, en attendant la bénédiction du gourou. Et le voilà, Jésus Rodriguez-Lopez et ses apôtres (dont une partie de The Mars Volta). Boiling death request a body to rest its head on, et l'envoûtement est immédiat. Le sorcier-gourou-chef d'orchestre dirige la troupe avec sa guitare magique, et si ça ne va pas à son goût, on s'arrête et on recommence! Perfectionniste? Il semble être le seul à détecter ce qui sonne faux, mais qu'importe, la bonne humeur n'en est en aucun cas entamée et on se paie même une franche rigolade. Chaque son semble calculé au hertz près; un chaos organisé, mais moins chaotique que prévu cependant: chaque titre reste accessible, le côté expérimental étant quelque peu modéré. Cerise sur le gâteau: la présence de Ximena Sarinana Rivera, prêtresse invitée par Omar, qui nous touche par son charme et sa simplicité, et sa voix bien entendu.

N'y a-t-il pas meilleure preuve de respect pour un musicien envers son public qu'un concert si bien préparé et joué si pleinement? En comparaison, Ill Niño moins d'une semaine avant au même endroit donnait l'impression d'être composé de musiciens débutants, le batteur perdant le rythme et le chanteur chantant désastreusement faux, sans parler de leur arrogance détestable. Le contraste entre ces deux concerts est sidérant. Etant déjà peu croyante, je vais carrément me faire excommunier et dresser un autel en l'honneur du génie musicien de Rodriguez-Lopez. Omar le prophète, porteur de la Bonne Musique, nous a tous conquis. Au nom du plectre, du riff, et de la sainte moumoute. Amen.

mardi 14 avril 2009

Âmes sensibles s'abstenir.



Ouais, ça me fait rire.

Lawl.