dimanche 15 février 2009

Who killed Amanda Palmer?

Quoi? On l'a assassinée? Elle était pourtant bien là lundi dernier, le 9 février 2009 vers 21h45, dans la petite salle de Fri-Son... Alors quoi, c'était son fantôme? Ben il est sacrément présent pour un fantôme. Et accompagnée en plus. D'un violoniste et d'une troupe de quatre comédiens australiens, The Danger Ensemble. Je sais! C'est un fantôme brechtien des années 30, à en juger le décor et son accoutrement. Et le style cabaret des comédiens. Typique de Palmer ça.

Je ne sais pas si c'est la mort mais, sa voix et son doigté se sont bien améliorés, depuis 2006 (concert des Dresden Dolls à Fri-Son, ou Amanda et sa moitié de batteur). Par-contre, elle est toujours aussi mutine. A tel point qu'on se demande si ne se tiendrait pas devant nous une gamine, image très vite contredite par son corset, son soutien-gorge et sa pilosité. Eh quoi, vous avez déjà vu un fantôme qui se rase les dessous de bras?? Bonguieu.
Bref, entre sensualité et espièglerie, entre farce grotesque et beauté mélancolique, entre parodie et variété linguisitque (une reprise en allemand pour le public germanophone, et Ne me quitte pas de Jacques Brel pour les francophones), et enfin, entre les compositions qui font sa fierté et les titres des Dresden Dolls qui font son succès, Amanda Palmer nous livre un show intimiste, touchant, mais aussi une fête folle à laquelle nous sommes tous conviés à participer. C'est avec brio et aisance qu'elle fait tomber la barrière imaginaire qui sépare le public et l'artiste. Et ses compagnons ne manquent pas d'ajouter une belle touche de magie au spectacle (mémorable intro de Half Jack au violon et au piano).

Fort, le fantôme... très fort. J'ai même eu droit à un autographe. Et à la promesse d'une résurrection prochaine au sein des Dresden Dolls, pour notre plaisir à tous. A l'année prochaine.
http://www.myspace.com/whokilledamandapalmer